De l'embouchure de l'Adour à la Bidassoa

Publié le par Euskadi

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La Côte Basque constitue les 42 kilomètres du territoire français, depuis l’embouchure de l’Adour jusqu’à la frontière espagnole. Les communes situées le long de ce littoral sont respectivement du nord au sud : Bayonne, Anglet, Biarritz, Bidart, Guéthary, St Jean de Luz, Ciboure, Urrugne, Hendaye. La Côte Basque appartient à une région géologiquement très riche. Son histoire longue de 230 millions d’années, couvre les périodes qui vont du Trias (début de l’ère secondaire) jusqu’à l’actuel. La diversité de ses paysages entre mer et montagne est le résultat combiné de la formation de la chaîne des Pyrénées au sud et du golfe de Gascogne au nord et à l’ouest.

 

Les roches affleurantes le long de la côte basque sont essentiellement sédimentaires et se sont déposées dans des milieux marins plus ou moins profonds. La tectonique des plaques a déformé ses strates sédimentaires et a ainsi déterminé la configuration complexe des falaises actuellement soumises à une érosion intense.

 

Les terrains les plus anciens du Pays Basque sont datés du Trias. Il y a 220 millions d’années, la région était soumise à un régime marin intermittent qui est à l’origine du dépôt de couches de gypse, de marnes et de sables littoraux. Toutefois, peu de témoins géologiques de cette époque nous sont parvenus. Ces couches plastiques particulièrement malléables, ont servi de « couches savon » qui ont facilité leur déformation par la tectonique de la compression pyrénéenne.

 

Le Jurassique (200 à 135 Ma) grande période de la plate forme carbonatée du milieu de l’ère secondaire, n’est pas représenté sur la côte basque, les bouleversements tectoniques n’ayant pas permis à ces terrains d’affleurer sur le littoral actuel.

 

Le Crétacé en revanche est très bien représenté puisqu’il occupe la majeure partie des affleurements côtiers. Cette longue période a laissé des dépôts marins appelés flyshs composés d’alternances de calcaires, calcaires marneux et d’argiles. Les proportions de ces différentes roches varient ainsi que l’épaisseur des couches. Le flysch le plus ancien est celui de Guéthary, déposé sur une plate forme carbonatée en milieu marin profond. Il est formé de calcaires blancs, massifs comportant des intercalations de couches de silice noire et translucide. Son épaisseur est estimée à 600-800 mètres. Au dessus du flysch de Guéthary se trouve celui marno calcaire de Socoa. Il s’est formé à partir d’un approfondissement de la mer crétacée. Il y a plus de marnes que de calcaires et son épaisseur est de l’ordre de 40 mètres. Vient ensuite le flysch d’Haizabia, témoin d’une baisse du niveau marin, contenant des couches de grès et d’éléments grossiers apportés par des rivières dont la proximité du continent se manifeste progressivement. Les derniers dépôts de l’ère  Secondaire sont les marnes de Bidart, riches en fossiles, qui se sont déposées en milieu marin profond.

 

Le passage de l’ère secondaire à l’ère tertiaire est marqué par un couché sédimentaire argileuse qui a enregistré les conditions particulières témoignant du grand changement intervenu à cette époque. En effet, de nombreuses espèces vivantes on disparu (entre autres ammonites et dinosaures, avant le développement massif des mammifères et des plantes à fleurs de l’ère tertiaire. Cette limite est particulièrement bien conservée au Pays Basque et devrait être protégée comme patrimoine géologique mondial.

 

Les premiers dépôts sédimentaires de l’ère tertiaire sn les calcaires roses du Paléocène, représentant un milieu marin peu profond de plate forme carbonatée. Au-dessus des calcaires marneux alternent avec des marnes, caractérisant les milieux marins de plate forme de l’Eocène. La vie intense qui y régnait est attestée par les nombreux fossiles qu’ils contiennent. Les derniers dépôts sédimentaires de l’Ere Tertiaire sont les calcaires gréseux de l’Oligocène, témoins de milieux lagunaires et littoraux, et riches en fossiles marins.

Tous ces terrains ont subi des déformations faibles ou intenses au cours des mouvements de l’écorce terrestre. Ils ont ensuite été érodés. Au-dessus se sont déposés de nouveaux sédiments, dans des milieux continentaux (fluvio-lacustre) qui représentent le Plio-Quaternaire (5 millions d’années à l’actuel). Il s’agit principalement de sables et de graviers qui peuvent rappeler l’environnement des sables des Landes. Des sables éoliens, restes des dunes de l’Océan Atlantique couronnent quelquefois ces formations récentes.  
                                 

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Publié dans Le littoral basque

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